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Eric Valette, zoom sur un ancien étudiant
Diplômé de l’ESAV en 1991, Eric Valette est désormais réalisateur et scénariste pour le cinéma et la télévision.
J’étais au lycée à Raymond Naves à Toulouse, puis je me suis inscrit directement à l’ESAV après mon bac et j’ai fait une maîtrise scientifique et technique en 5 ans.
Faire des films, raconter des histoires, mêler des images et du son : c’était une vocation précoce pour moi. Très jeune, j’ai commencé, comme beaucoup de ma génération, avec une caméra super 8, en amateur. Le fait que ce soit une école publique située dans ma ville natale était très pratique. L’ESAV s’est donc imposée à moi.
Quels souvenirs gardez-vous de l’école ?
Énormément de rencontres avec les étudiants et les professionnels. C’est une école très pratique. Beaucoup de tournages aussi. Nous tournions beaucoup sur le terrain. Notre matériel était parfois obsolète, à l’époque, mais c’était une vraie école de la vie. Ça communiquait beaucoup entre étudiants. Il y avait beaucoup d’entraide. Nous prenions l’initiative. Nous n’avions pas de vision scolaire, ce n’était pas une scolarité classique. Et nos enseignants encourageaient ça ! Je me souviens de rapports empreints d’humour avec eux. Bien sûr, la réflexion n’était pas absente. Nous apprenions la théorie mais aussi à nous questionner : pourquoi faire des films, comment faire des films ? Pourquoi tel plan, tel cadre, plutôt que tel autre.
Comment êtes-vous devenu réalisateur ?
En entrant à l’ESAV, je savais déjà ce que je voulais faire : scénariste et réalisateur de fiction. J’ai toujours voulu raconter des histoires fortes, de vie et de mort, dérangeantes, mettant le spectateur face à un dilemme. J’aime aussi beaucoup le cinéma d’action. Bref le cinéma que j’aimais en tant que spectateur, empruntant aussi bien au cinéma de studio des années 50 et 60, au cinéma asiatique des années 60, ou au cinéma progressiste américain des années 70.
Quels sont vos projets aujourd’hui ?
Mon dernier film, Le Serpent aux mille coupures, est sorti au mois de mars. Je travaille à présent sur un projet de comédie noire pour le cinéma et sur un projet de série thriller horrifique.
Quel conseil pour les étudiants qui voudraient être réalisateurs comme vous ?
Il faut être créatif… tournez, tournez, tournez… C’est avant tout un métier de passion !
Propos recueillis par Alexandra Guyard (service communication)
Photo : Franck Brudieux