Retour sur « Transitions agro-écologiques et agriculture urbaine en Occitanie »

Le cycle de conférences « Savoirs Partagés » de l’UT2J offre une occasion de rencontres et d’échanges entre spécialistes et non-spécialistes : un temps fort de la mission de diffusion des savoirs de notre université. Depuis 3 ans, le cycle de conférence est thématique. 
 

Comme l’a rappelé Nathalie Dessens, vice-présidente déléguée à la diffusion des savoirs, en ouverture de conférence, le thème 2019 multiplie les perspectives et encourage à l’interdisciplinarité. Le cycle « Transitions » accueillera a minima 3 autres séances, avec des chercheurs en océanographie, géographie, sciences politiques… Surveillez les actualités !

 

Camille Dumat a rappelé le cadre global, celui d’une prise de conscience collective sur le lien entre santé humaine et environnement, dans lequel s’inscrit la dynamique de projet de Toulouse Métropole. L’utilité des recherches sur les pratiques d’agriculture urbaine est rapidement justifié : la majorité de la population mondiale vit en zone urbaine. Le travail de prévention, qui découle des travaux des chercheurs, doit profiter à ces habitants. 
 

Toulouse Métropole a choisi d’investir dans sa santé, comme le réseau Agriville en témoigne. La chercheuse a ainsi exposé les initiatives de terrain de notre ville : la gestion des sols pollués aux métaux lourds du site de La Cartoucherie, devenu ecoquartier ; le « projet des 15 sols » de Blagnac, zone de maraîchage bientôt Zone Agricole Protégée ; le projet JASSUR (Jardins ASSociatifs Urbains et villes durables)…  
 

L’idée est surtout de comprendre la dynamique vertueuse que ces projets installent en augmentant les transactions entre la ville et sa périphérie : davantage de lien social d’où émergent des solutions collectives !

 

Pascale Scheromm a ensuite emmener le public sur le terrain des chercheurs en présentant un projet de recherche, et sa méthode. Au départ d’un projet, il y a toujours une question et celle que s’est posée la chercheuse est assez simple : comment les petites communes peuvent-elles assurer la transition agroécologique de leur territoire ? 
 

La chercheuse a ainsi explicité les 4 critères de sélection pour décider d’un échantillon de communes : c’est l’étape où on définit son terrain d’enquête. Après recoupement des données, le terrain qui offrait le plus de critères validé est sélectionné : le projet s’est déroulé dans le Gard et l’Hérault. Pascale Scheromm a rencontré les élus de ces petites communes et a recueilli leur témoignage : ces informations brutes ont fait l’objet d’un classement qui lui a permis de dresser une typologie des communes en 3 catégories et de comprendre les raisons de ces positionnements communaux dans la transition agroécologique. 
 

Un focus sur la mise en place d’un projet communal de transition agroécologique a permis au public de mesurer la difficulté d’action de ces petites communes, qui ne disposent pas des moyens et des compétences des grandes villes, où l’agriculture urbaine fleurit. 

 

Un temps de discussion a conclu cette séance.
 

- Le PLUi-H de Toulouse

- Toulouse ville + verte (5-7 avril 2019)

- Le dictionnaire agroécologie