Discipline(s) : Arts, Information-Communication
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ACT0904T - Séminaire de recherche "Matière à penser" 2
Semestre | Semestre 1 |
---|
Crédits ECTS | 4 |
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Volume horaire total | 25 |
Domaine(s) LMD
ARTS, LETTRES ET LANGUES
Langue(s) d'enseignement
Français
Responsables
Muriel Plana et Flore Garcin-Marrou
Contacts
muriel.plana@univ-tlse2.fr
flore.garcin-marrou@univ-tlse2.fr
flore.garcin-marrou@univ-tlse2.fr
Contenu
➢ Partie A : Théâtres politiques, temps & temporalités
Intervenante : Muriel Plana
Descriptif :
Le séminaire sera consacré cette année à l’articulation au théâtre (dramaturgie et mise en scène) entre formes politiques, féministes et queer et traitement du temps et/ou des temporalités (durée, rythme, époques, périodes, passé, présent, futur, mémoire, histoire…) en termes de présence, de représentation et de composition - problématiques qu’on approchera tant sous l’angle de la poétique (point de vue de la création) que de l’esthétique (point de vue de la réception).
Il sera demandé aux étudiant.e.s un article universitaire de 7-8 pages environ sur un corpus dramatique ou scénique de leur choix sur l’articulation entre théâtre, politique et temps.
Corpus :
- Wajdi Mouawad, Ciels,
- Emanuele Aldrovandi, Alarmes,
- Caryl Churchill, Copies,
- Sarah Kane, Purifiés,
- Pauline Salles, La Bosse,
- Alice Zeniter, Quand viendra la vague,
- Lucie Dumas, Chantons sous les néons…
Ouvrages critiques :
Plana, Muriel, Théâtre et politique I. Modèles et concepts, Paris, Orizons, « Comparaisons », 2014. Théâtre et politique II, Pour un théâtre politique contemporain, Paris, Orizons, « Comparaisons », 2014.
➢ Partie B : Théâtre et sciences humaines
Intervenante : Flore Garcin- Marrou
Descriptif :
Le théâtre politique contemporain nous fait-il encore penser ?
Il s’agit dans ce séminaire de questionner le théâtre ultra-contemporain à l’aune des catégories du « politique » et de la « pensée ». Alors que la pensée de l’art opère verticalement et fait de l’art son objet, la pensée en art fait émerger une pensée depuis le terrain de sa production. La pensée se déplace, quittant le champ spéculatif de la philosophie pour arpenter le terrain sensible des arts se revendiquant comme des lieux à part entière de production de pensée, propre et singulière. Voilà ce qui distingue la « philosophie du théâtre » de que ce que nous forgeons comme une « pensée-théâtre », à savoir une pensée non spéculative qui énonce et pense depuis la scène de théâtre.
Plusieurs pistes seront examinées : 1/ Un théâtre qui pense et qui fait penser ne serait-il pas un spectacle qui ne ressemble à aucun autre et qui travaille au-delà du pensable ? 2/ Ne serait-il pas en capacité de créer des agencements nouveaux ? Comment la scène de théâtre, dans sa dimension critique, peut-elle produire de la pensée plutôt que de l’idéologie dominante ? Alors, un théâtre politique « qui pense et fait penser » agirait ainsi sur quatre plans : 1/ cognitif : dans l’idée d’une rupture, il s’agit de bouleverser une personne, de la perturber, sans éviter les heurts et les difficultés, 2/ politique : dans l’idée que le spectacle doit être politiquement radical, restaurant des rapports de force où les idées sont objets de lutte, 3/ littéraire : dans l’idée que la langue doit ne ressembler à aucune autre déjà connue, 4/ épistémologique : dans l’idée qu’il faut inverser le rapport entre théorie du théâtre et pratique théâtrale, et considérer la pratique comme une pensée en elle-même.
Intervenante : Muriel Plana
Descriptif :
Le séminaire sera consacré cette année à l’articulation au théâtre (dramaturgie et mise en scène) entre formes politiques, féministes et queer et traitement du temps et/ou des temporalités (durée, rythme, époques, périodes, passé, présent, futur, mémoire, histoire…) en termes de présence, de représentation et de composition - problématiques qu’on approchera tant sous l’angle de la poétique (point de vue de la création) que de l’esthétique (point de vue de la réception).
Il sera demandé aux étudiant.e.s un article universitaire de 7-8 pages environ sur un corpus dramatique ou scénique de leur choix sur l’articulation entre théâtre, politique et temps.
Corpus :
- Wajdi Mouawad, Ciels,
- Emanuele Aldrovandi, Alarmes,
- Caryl Churchill, Copies,
- Sarah Kane, Purifiés,
- Pauline Salles, La Bosse,
- Alice Zeniter, Quand viendra la vague,
- Lucie Dumas, Chantons sous les néons…
Ouvrages critiques :
Plana, Muriel, Théâtre et politique I. Modèles et concepts, Paris, Orizons, « Comparaisons », 2014. Théâtre et politique II, Pour un théâtre politique contemporain, Paris, Orizons, « Comparaisons », 2014.
➢ Partie B : Théâtre et sciences humaines
Intervenante : Flore Garcin- Marrou
Descriptif :
Le théâtre politique contemporain nous fait-il encore penser ?
Il s’agit dans ce séminaire de questionner le théâtre ultra-contemporain à l’aune des catégories du « politique » et de la « pensée ». Alors que la pensée de l’art opère verticalement et fait de l’art son objet, la pensée en art fait émerger une pensée depuis le terrain de sa production. La pensée se déplace, quittant le champ spéculatif de la philosophie pour arpenter le terrain sensible des arts se revendiquant comme des lieux à part entière de production de pensée, propre et singulière. Voilà ce qui distingue la « philosophie du théâtre » de que ce que nous forgeons comme une « pensée-théâtre », à savoir une pensée non spéculative qui énonce et pense depuis la scène de théâtre.
Plusieurs pistes seront examinées : 1/ Un théâtre qui pense et qui fait penser ne serait-il pas un spectacle qui ne ressemble à aucun autre et qui travaille au-delà du pensable ? 2/ Ne serait-il pas en capacité de créer des agencements nouveaux ? Comment la scène de théâtre, dans sa dimension critique, peut-elle produire de la pensée plutôt que de l’idéologie dominante ? Alors, un théâtre politique « qui pense et fait penser » agirait ainsi sur quatre plans : 1/ cognitif : dans l’idée d’une rupture, il s’agit de bouleverser une personne, de la perturber, sans éviter les heurts et les difficultés, 2/ politique : dans l’idée que le spectacle doit être politiquement radical, restaurant des rapports de force où les idées sont objets de lutte, 3/ littéraire : dans l’idée que la langue doit ne ressembler à aucune autre déjà connue, 4/ épistémologique : dans l’idée qu’il faut inverser le rapport entre théorie du théâtre et pratique théâtrale, et considérer la pratique comme une pensée en elle-même.
Bibliographie
➢ Partie B : Théâtre et sciences humaines
- Bident Christophe, Triau Christophe, Théâtre/Public, n° 216, « Scènes contemporaines : comment pense le théâtre ? », avril 2015
- Doganis Basile, Pensées du corps. La philosophie à l’épreuve des arts gestuels japonais (danse, théâtre, arts martiaux), Paris, Les Belles Lettres, 2013
- Fo Dario, Le Gai savoir de l’acteur, Paris, L’Arche, 1990
- Formis Barbara (dir.), Penser en corps, soma-esthétique. Art et philosophie, Paris, L’Harmattan, coll. « L’Art en bref », 2009
- Garcin-Marrou Flore, « Prendre le risque de ne pas produire ses effets. Sur La Méthode de la scène de Jacques Rancière, avec Adnen Jdey, Théâtre/Public, n° 231, Internationale Situationniste. Théâtre, Performance, Miscellanées, Janvier-Mars 2019, p. 170-171
- Garcin-Marrou Flore, La « pensée-théâtre ». Une pédagogie de la recherche-création, revue Théâtre/public, n° 235, Traduire. Carte blanche à la Maison Antoine Vitez, Miscellanées, Janvier-Mars 2020, p. 119-123
- Manning Erin, Massumi Brian, Pensée en acte – Vingt propositions pour la recherche-création, Paris, Les Presses du réel, coll. « Citique, théorie et documents », Labex/ArTec, 2018.
- Neveux Olivier, Contre le théâtre politique, Paris, La Fabrique éditions, 2019.
- Rancière Jacques, Aisthesis. Scène du régime esthétique de l’art, Paris, Galilée, 2011, notamment le prélude, le chapitre 5 : « Les Gymnastes de l’impossible (Paris, 1879) », le chapitre 6 « La danse de lumière (Paris, Folies-Bergère, 1893) » et le chapitre 7 « Le Théâtre immobile (Paris, 1894-1895) ».
- Bident Christophe, Triau Christophe, Théâtre/Public, n° 216, « Scènes contemporaines : comment pense le théâtre ? », avril 2015
- Doganis Basile, Pensées du corps. La philosophie à l’épreuve des arts gestuels japonais (danse, théâtre, arts martiaux), Paris, Les Belles Lettres, 2013
- Fo Dario, Le Gai savoir de l’acteur, Paris, L’Arche, 1990
- Formis Barbara (dir.), Penser en corps, soma-esthétique. Art et philosophie, Paris, L’Harmattan, coll. « L’Art en bref », 2009
- Garcin-Marrou Flore, « Prendre le risque de ne pas produire ses effets. Sur La Méthode de la scène de Jacques Rancière, avec Adnen Jdey, Théâtre/Public, n° 231, Internationale Situationniste. Théâtre, Performance, Miscellanées, Janvier-Mars 2019, p. 170-171
- Garcin-Marrou Flore, La « pensée-théâtre ». Une pédagogie de la recherche-création, revue Théâtre/public, n° 235, Traduire. Carte blanche à la Maison Antoine Vitez, Miscellanées, Janvier-Mars 2020, p. 119-123
- Manning Erin, Massumi Brian, Pensée en acte – Vingt propositions pour la recherche-création, Paris, Les Presses du réel, coll. « Citique, théorie et documents », Labex/ArTec, 2018.
- Neveux Olivier, Contre le théâtre politique, Paris, La Fabrique éditions, 2019.
- Rancière Jacques, Aisthesis. Scène du régime esthétique de l’art, Paris, Galilée, 2011, notamment le prélude, le chapitre 5 : « Les Gymnastes de l’impossible (Paris, 1879) », le chapitre 6 « La danse de lumière (Paris, Folies-Bergère, 1893) » et le chapitre 7 « Le Théâtre immobile (Paris, 1894-1895) ».