Anne-Marie Livoti, zoom sur une ancienne étudiante

Quel est votre parcours universitaire ?

J’ai fait mes études au lycée polyvalent à la Faourette. Pour moi, venir à l’Université de Toulouse II-Le Mirail, c’était un passage naturel. Dès le lycée, je me suis passionnée pour l’anglais. Mais à 18 ans, je n’avais pas d’ambition ou de projet professionnel précis en tête, même si le métier de traductrice m’attirait. Je me suis donc fait plaisir en étudiant les auteurs que j’aimais et notamment la littérature anglaise des années 20 (Katherine Mansfield, Virginia Woolf, etc.).
 
J’ai passé et eu le CAPES d’anglais en 1992, mais je savais que je ne voulais pas enseigner dans le second degré. C’est pourquoi  j’ai tenté l’agrégation à plusieurs reprises et j’ai fait un DEA.
 
Au cours de mes études, j’ai voulu m’orienter vers la recherche en allant jusqu’au doctorat. Au milieu des années 90, je suis partie comme lectrice aux Etats-Unis. A mon retour, j’ai enseigné à l’UTM en tant que chargée de cours, puis ATER, de 1996 à 1999.
 
En 2000, j’ai décidé de faire autre chose et j’ai postulé comme professeur d’anglais au CNED. J’ai alors découvert des choses qui étaient inconnues pour moi : le travail d’édition spécifique à l’enseignement à distance, les codages informatiques (DATA XML), etc.
Et j’y suis restée puisque cela fait maintenant 13 ans.
 
En quoi consiste votre travail aujourd’hui ?
 
Je suis responsable de formations au CNED de Toulouse. J’ai d’abord été recrutée comme responsable du département des langues. Je travaille sur l’édition des supports de cours (papier et en ligne), je recrute des enseignants qui rédigent ces supports que je valide et mets en forme, et enfin j’assure un travail de coordination des enseignants, en recueillant des manuscrits et en gérant tout l’aspect des droits d’auteur.
 
Il y a 8 sites du CNED en France. Chacun à sa spécialité. A Toulouse, nous travaillons spécialement sur la préparation au concours de professorat des écoles, mais aussi les reprises d’études, l’enseignement adapté au collège et les cours pour le 1er degré, de la Grande Section  au CM2.
 
C’est un travail très varié. A mon arrivée, j’ai crée toute la partie des activités multimédias en lançant les premiers outils interactifs.
 
L’évolution du métier est intéressante, je touche à tout aujourd’hui, et pas seulement à l’anglais.
 
Quel souvenir gardez-vous de vos années à l’Université de Toulouse II-Le Mirail ?
 
J’en garde un très bon souvenir même si les locaux étaient vétustes. A mon arrivée, j’étais un peu perdue. Je ne connaissais pas grand monde. Pour moi c’était impressionnant. Très vite ça m’a plu et j’avais de bons enseignants. J’ai très vite accroché à la matière et à la façon de travailler, assez autonome avec la liberté de m’organiser comme je voulais. Même si ce n’est pas évident, il faut inventer sa propre rigueur.
 
J’ai regretté simplement que la pratique de la langue orale n’intervienne pas plus tôt dans le cursus. C’est aussi pour ça que je suis partie en Erasmus.
Mais j’ai une tendresse pour cette université. J’ai d’ailleurs gardé contact avec Madame Breathnach, la responsable de la bibliothèque d’anglais et des anciens étudiants. Et je vais régulièrement sur le site internet pour me renseigner.

Quelques conseils pour des étudiants attirés par des études d’anglais ?
 
Partir à l’étranger pour acquérir la fluidité de la langue. L’UTM propose des opportunités. Ne pas hésiter à tenter sa chance comme lecteur. Et puis s’intéresser à la vie de l’université, être curieux de ce que la fac a à offrir, notamment en termes d’activités culturelles, associatives. Ne pas hésiter à faire des vacations pour participer aux inscriptions par exemple. Cela permet de nouer un autre contact avec les personnels administratifs et les enseignants. Les échanges peuvent être très intéressants.
 
Propos recueillis par Alexandra Guyard, chargée de la communication, Université de Toulouse II-le Mirail