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Paul Lacoste, zoom sur un ancien étudiant
Publié le 5 mars 2012 – Mis à jour le 26 octobre 2018
Paul Lacoste, ancien élève à l’École Supérieure d’Audiovisuel, y est maintenant professeur, tout en continuant son métier de réalisateur. Le 14 mars, il sort d’ailleurs son film « Entre les Bras ». L’occasion d’une rencontre pour faire partager l’histoire d’amour de plus de 20 ans qui le lie à son école.
Comment êtes vous rentré à l’ESAV ?
La réalisation ce n’était pas vraiment une vocation au départ. Après un bac à Toulouse et 3 mois de sciences économiques menés sans grande conviction, j’apprends que l’ESAV ouvre son concours d’entrée. Nous sommes alors au milieu des années 80. A l’époque, je n’étais même pas cinéphile, je n’avais pas particulièrement de pratique artistique. Mais c’est le coup de foudre avec l’école. J’y ai adoré le mélange, l’ouverture d’esprit conjuguée à la rigueur. Et puis bien sûr l’engagement et les partis pris sur l’art du cinéma. Pour moi l’ESAV, ça a été un cadeau tombé du ciel pour le jeune provincial que j’étais sans le bain culturel de Paris. J’ai eu beaucoup de chance. Mes études m’ont permis d’appréhender le monde différemment. J’y ai obtenu ma maîtrise en 1989.
Et après… ?
J’ai bénéficié de l’aide de Jean-Louis Dufour (NB aujourd'hui directeur de l'école) qui m’a mis, avant même la sortie de l’école, le pied à l’étrier. J’ai réalisé des documentaires mais aussi de la fiction. Puis je suis retourné à l’école pour passer une thèse. Son sujet : « Matière et cinéma ». Après j’ai donné des cours. J’ai, par exemple enseigné, au centre de détention du Muret. Une expérience passionnante. Aujourd’hui, je suis professeur des universités, responsable du département réalisation de l’ESAV.
Et vous continuez la réalisation ?
Toujours. Essentiellement des documentaires et des courts et moyens métrages. Ces dix dernières années , ce fut essentiellement la réalisation d’une série « Invention de la cuisine ». 9 portraits consacrés à des grands chefs. Mon point de départ, c’est la façon dont l’imaginaire d’un grand chef peut se rapprocher de celui d’un artiste, d’un musicien ou d’un peintre. Cette série a été diffusée sur France 5.
Et à présent, donc, ce long métrage pour le cinéma consacré à Michel et Sébastien Bras, chefs à Laguiole dans l’Aveyron, qui sortira en salle sur toute la France le 14 mars prochain. Nous avons même été sélectionnés à Berlin. C’est une grande satisfaction pour nous.
Et l’enseignement dans tout ça ? Qu’essayez-vous de transmettre à vos étudiants ?
J’essaie surtout de ne pas trop les déformer, les formater. Je les accompagne dans leurs projets plutôt. J’échange avec eux sur leurs désirs de films, je ne veux surtout pas leur apporter des solutions toutes faites. Ce qui m’amène d’ailleurs parfois à être un peu schizophrène car en ma qualité de réalisateur, au contraire, je ferme les écoutilles, je suis plus précis, véritablement dans mon sujet. Avec les élèves, mon envie principale, c’est d’entretenir la flamme.
Propos recueillis par Alexandra Guyard, chargée de la communication, Université de Toulouse II-Le Mirail
La réalisation ce n’était pas vraiment une vocation au départ. Après un bac à Toulouse et 3 mois de sciences économiques menés sans grande conviction, j’apprends que l’ESAV ouvre son concours d’entrée. Nous sommes alors au milieu des années 80. A l’époque, je n’étais même pas cinéphile, je n’avais pas particulièrement de pratique artistique. Mais c’est le coup de foudre avec l’école. J’y ai adoré le mélange, l’ouverture d’esprit conjuguée à la rigueur. Et puis bien sûr l’engagement et les partis pris sur l’art du cinéma. Pour moi l’ESAV, ça a été un cadeau tombé du ciel pour le jeune provincial que j’étais sans le bain culturel de Paris. J’ai eu beaucoup de chance. Mes études m’ont permis d’appréhender le monde différemment. J’y ai obtenu ma maîtrise en 1989.
Et après… ?
J’ai bénéficié de l’aide de Jean-Louis Dufour (NB aujourd'hui directeur de l'école) qui m’a mis, avant même la sortie de l’école, le pied à l’étrier. J’ai réalisé des documentaires mais aussi de la fiction. Puis je suis retourné à l’école pour passer une thèse. Son sujet : « Matière et cinéma ». Après j’ai donné des cours. J’ai, par exemple enseigné, au centre de détention du Muret. Une expérience passionnante. Aujourd’hui, je suis professeur des universités, responsable du département réalisation de l’ESAV.
Et vous continuez la réalisation ?
Toujours. Essentiellement des documentaires et des courts et moyens métrages. Ces dix dernières années , ce fut essentiellement la réalisation d’une série « Invention de la cuisine ». 9 portraits consacrés à des grands chefs. Mon point de départ, c’est la façon dont l’imaginaire d’un grand chef peut se rapprocher de celui d’un artiste, d’un musicien ou d’un peintre. Cette série a été diffusée sur France 5.
Et à présent, donc, ce long métrage pour le cinéma consacré à Michel et Sébastien Bras, chefs à Laguiole dans l’Aveyron, qui sortira en salle sur toute la France le 14 mars prochain. Nous avons même été sélectionnés à Berlin. C’est une grande satisfaction pour nous.
Et l’enseignement dans tout ça ? Qu’essayez-vous de transmettre à vos étudiants ?
J’essaie surtout de ne pas trop les déformer, les formater. Je les accompagne dans leurs projets plutôt. J’échange avec eux sur leurs désirs de films, je ne veux surtout pas leur apporter des solutions toutes faites. Ce qui m’amène d’ailleurs parfois à être un peu schizophrène car en ma qualité de réalisateur, au contraire, je ferme les écoutilles, je suis plus précis, véritablement dans mon sujet. Avec les élèves, mon envie principale, c’est d’entretenir la flamme.
Propos recueillis par Alexandra Guyard, chargée de la communication, Université de Toulouse II-Le Mirail