Sandrine Aramon, zoom sur une ancienne étudiante

Publié le 21 mai 2012 Mis à jour le 26 octobre 2018

Sandrine Aramon, diplômée en histoire à l’UTM, est aujourd’hui journaliste à France 3. Elle s’occupe des questions d’éducation pour la rédaction nationale de la chaîne.

Quel a été votre parcours universitaire à l’Université du Mirail ?

Je suis arrivée à Toulouse au gré d’une mutation de ma mère aux Hôpitaux de Toulouse. Nous sommes en 1994, je suis étudiante à la Sorbonne. J’y obtiens un Deug. C’est en licence que je rentre à l’Université du Mirail. J’y fais ma licence, ma maîtrise et mon DEA en histoire contemporaine. J’ai toujours voulu être journaliste, depuis qu’à l’âge de 14, j’ai visionné un reportage sur les enfants esclaves en Amérique du Sud. J’étais passionnée d’actualité. Du coup, mon sujet de maîtrise, je l’ai fait sur les événements en Algérie dans les années 90 et leur traitement médiatique par deux grands journaux Le Monde et le Guardian.
Et en 1997, j’obtiens mon DEA.

Comment êtes-vous devenue journaliste ?


En 1998, j’ai réussi à faire mes premiers stages sur TLT et mes premières piges sur Sud Radio. J’ai pu être lancée dans le grand bain très vite, monter mes propres sujets, faire de l’antenne etc.
Du coup, je me fais connaître et j’obtiens un contrat à Cannes TV sur la Côte d’Azur qui se prolonge par un CDI. Parallèlement je fais des piges pour France 3 Antibes, France 2 et LCI.
J’y reste finalement un an et trois mois. C’est une expérience très formatrice car c’est une petite structure. J’ai une très grande autonomie, j’apprends à travailler dans l’urgence, je réalise seule jusqu’à 3 sujets par jour.
Puis en 2000, j’ai envie de faire un break. Je pars à New York en août 2001. Je trouve d’abord des petits jobs dans la boulangerie et dans une bijouterie. Puis arrive le 11 septembre. Je pige pour plusieurs médias là-bas. Nous étions alors peu de Français sur place. Il y avait peu de correspondants à New York à l’époque.
Au bout de deux mois je décide de rentrer, je travaille sur France 2 en CDD de 2002 à 2004. Ensuite direction Rouen, où je reste 7 ans pour la régionale de France 3. Je finis par être titularisée et je reviens à Paris en février 2010. Aujourd’hui, je m’occupe des questions d’éducation.

Quels souvenirs gardez-vous de votre formation à l’Université du Mirail ?

Pour moi, ça a été un vrai bol d’oxygène, en venant de la Sorbonne. J’y ai rencontré des professeurs de grande qualité, peu dogmatiques. J’ai ressenti un enseignement novateur, qui aiguise notre curiosité. Les Travaux dirigés étaient très dynamiques, les professeurs compétents, et nous avions une très grande liberté.

Quels conseils donneriez-vous à des étudiants de l’UTM qui souhaiteraient suivre votre voie ?

Je ne suis pas passée par une école de journalisme. A l’époque, c’était plus facile qu’aujourd’hui de ne pas passer par une école reconnue par la profession. Mais cela reste possible notamment dans des télévisions qui se montent.  Il ne faut pas se leurrer, ce milieu professionnel là est assez précaire. Mais ma philosophie, c’est qu’il faut s’accrocher et ne rien lâcher si on souhaite vraiment travailler.

Propos recueillis par Alexandra Guyard, chargée de la Communication, Université de Toulouse II-Le Mirail