Discipline(s) : Sciences Humaines et Sociales
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GE0AOP6T - Mondes numériques
Semestre | Semestre 2 |
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Crédits ECTS | 3 |
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Volume horaire total | 25 |
Domaine(s) LMD
SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
Langue(s) d'enseignement
Français
Responsables
Emmanuel EVENO
Gautier AUBOURG
Gautier AUBOURG
Objectifs
Cet enseignement a pour objet de proposer une grille de lecture géographique des transformations sociales liées au développement des usages de technologies numériques dans les sociétés contemporaines.
Les expressions comme « révolution » ou « transition » numérique, « internétisation de la société », « société de l’information »… sont-elles évocatrices d’une « disparition de la distance », d’une indifférenciation spatiale, d’une fin de la géographie ? Les hackers, les phreakers, les geeks, les « brouteurs » ivoiriens, les robots… sont-ils les seuls habitants possibles de ces mondes numériques ?
Pendant la première décennie du développement de ces technologies du numériques, les travaux de recherche en sciences sociales les plus discutés et médiatisés ont été ceux qui professaient un écrasement des distances géographiques, un effondrement des échelles spatiales. D’autres travaux, également pionniers, prenaient argument de l’’analyse de quelques groupes sociaux très typés (les « communautés en ligne », le monde des « start-up »…) pour annoncer une ère nouvelle, dans laquelle habiter ici ou là n’aurait plus guère de sens.
Au-delà des effets de surmédiatisation de telles ou telles innovations, le corpus de la géographie nous permet en fait, au terme de quelques 30 années d’expériences et d’accumulation de données, de remettre en perspective l’ensemble de ces questions.
Et il apparaît manifestement que ce qui se joue dans les évolutions contemporaines ne saurait se résumer à ce principe de l’écrasement ou de l’effondrement. Il y aurait donc place pour une géographie des mondes numériques.
De nombreux travaux récents portent sur l’émergence de nouvelles formes de spatialité, sur l’invention de nouveaux territoires et de nouvelles territorialités associées aux techniques du numérique. Pour être éventuellement moins spectaculaires, ces transformations n’en sont pas moins fondamentales pour comprendre comme s’organisent les sociétés dans leurs territoires.
Les expressions comme « révolution » ou « transition » numérique, « internétisation de la société », « société de l’information »… sont-elles évocatrices d’une « disparition de la distance », d’une indifférenciation spatiale, d’une fin de la géographie ? Les hackers, les phreakers, les geeks, les « brouteurs » ivoiriens, les robots… sont-ils les seuls habitants possibles de ces mondes numériques ?
Pendant la première décennie du développement de ces technologies du numériques, les travaux de recherche en sciences sociales les plus discutés et médiatisés ont été ceux qui professaient un écrasement des distances géographiques, un effondrement des échelles spatiales. D’autres travaux, également pionniers, prenaient argument de l’’analyse de quelques groupes sociaux très typés (les « communautés en ligne », le monde des « start-up »…) pour annoncer une ère nouvelle, dans laquelle habiter ici ou là n’aurait plus guère de sens.
Au-delà des effets de surmédiatisation de telles ou telles innovations, le corpus de la géographie nous permet en fait, au terme de quelques 30 années d’expériences et d’accumulation de données, de remettre en perspective l’ensemble de ces questions.
Et il apparaît manifestement que ce qui se joue dans les évolutions contemporaines ne saurait se résumer à ce principe de l’écrasement ou de l’effondrement. Il y aurait donc place pour une géographie des mondes numériques.
De nombreux travaux récents portent sur l’émergence de nouvelles formes de spatialité, sur l’invention de nouveaux territoires et de nouvelles territorialités associées aux techniques du numérique. Pour être éventuellement moins spectaculaires, ces transformations n’en sont pas moins fondamentales pour comprendre comme s’organisent les sociétés dans leurs territoires.