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11 projets de thèse liés à l’intelligence artificielle vont recevoir une aide de la région Occitanie
Publié le 22 octobre 2021 – Mis à jour le 22 octobre 2021
Parmi eux, le projet NEEDED du laboratoire CLLE sur l’acceptabilité des véhicules semi-autonomes
Voté lors de sa dernière commission, la région Occitanie vient d’annoncer l’allocation d’un budget de 8 millions d’euros en soutien à 159 projets de thèse, sur la période 2021-2024.
Parmi eux, sélectionné pour son sérieux et son lien fort avec une filière industrielle, le projet NEEDED (aNalyse de l'accEptabilité d'un véhicule sEmi-autonome aDaptant les paramètres de conduite à l'Emploi du temps du passaDucteur) a aussi séduit par son lien avec l’intelligence artificielle.
L’étude se centralise sur les véhicules semi-autonomes. Ce niveau d'automatisation moyen permet au "passaducteur" (individu installé au poste de conduite et étant tour à tour passager et conducteur) de déléguer le contrôle du véhicule au système automatisé, sans avoir besoin de le superviser, mais tout en restant en mesure d'en reprendre le contrôle au besoin. C’est cette phase de reprise du contrôle par le passaducteur précisément qui s’avère critique.
95% des accidents de la route sont liées à l’erreur humaine. En cas de conduite humaine en état de stress ou d’énervement par exemple, le risque d’accident est plus élevé. Tout l’enjeu est de dissuader le conducteur de prendre le volant et de l’encourager à laisser la voiture conduire seule.
Il s’agit de comprendre les déterminants et indicateurs du comportement du conducteur puis du passaducteur dans ces contextes, afin de définir des préconisations quant au développement de systèmes intelligents adaptés aux besoins, attentes et contraintes du passaducteur, et de préconiser une interface communicative entre le système et l’humain accompagnant le passaducteur à refreiner ses comportements de reprise du volant.
Avec une codirection de thèse assurée par Céline Lemercier (laboratoire CLLE) et Valérie Camps (IRIT-SMAC), son objectif est de favoriser la conception de systèmes intelligents et interactifs de conduite répondant à la double exigence sécurité/acceptabilité.
Tout l’enjeu de la thèse est donc, d’abord de caractériser les variations de styles de conduite (calme, prudent et agressif) d’un même individu en fonction de la pression temporelle exercée par le but de son déplacement ; d’apporter des préconisations à la conception d’un système informatique intelligent capable d’identifier chez le passaducteur une éventuelle prise de risque s’il reprend le contrôle de la conduite en cas de forte pression temporelle.
Il s’agira aussi de développer une interface de communication entre le système intelligent et le passaducteur favorisant l’acceptabilité du maintien de la conduite autonome même en situation de forte pression temporelle ; et finalement de comparer la velléité du passaducteur à reprendre la conduite manuelle en situation de pression temporelle forte avec un système de conduite standard et un système de conduite interactif et intelligent adapté à son profil et prenant en compte son emploi du temps.
Au cœur de l’intelligence artificielle, la partie du projet qui concerne la coopération multi-agents permettant de détecter les émotions du conducteur est le fruit d’une étroite collaboration avec le laboratoire IRIT.
Parmi eux, sélectionné pour son sérieux et son lien fort avec une filière industrielle, le projet NEEDED (aNalyse de l'accEptabilité d'un véhicule sEmi-autonome aDaptant les paramètres de conduite à l'Emploi du temps du passaDucteur) a aussi séduit par son lien avec l’intelligence artificielle.
L’acceptabilité au cœur de l’étude
Au cours des dernières années, le développement de l'automatisation de la conduite a été au centre des préoccupations de l'industrie automobile et de la communauté scientifique. Et pour cause, la réussite de son déploiement pourrait réduire le nombre d'accidents, la congestion routière et l'empreinte écologique de ce type de transport, et prolonger la mobilité des personnes âgées. Alors que l’attention était initialement focalisée sur la faisabilité technique des véhicules automatisés, elle se tourne désormais vers les questions liées à leur acceptabilité, cette dernière étant l'une des clés pour garantir que les bénéfices attendus de l'automatisation de la conduite seront pleinement atteintsL’étude se centralise sur les véhicules semi-autonomes. Ce niveau d'automatisation moyen permet au "passaducteur" (individu installé au poste de conduite et étant tour à tour passager et conducteur) de déléguer le contrôle du véhicule au système automatisé, sans avoir besoin de le superviser, mais tout en restant en mesure d'en reprendre le contrôle au besoin. C’est cette phase de reprise du contrôle par le passaducteur précisément qui s’avère critique.
95% des accidents de la route sont liées à l’erreur humaine. En cas de conduite humaine en état de stress ou d’énervement par exemple, le risque d’accident est plus élevé. Tout l’enjeu est de dissuader le conducteur de prendre le volant et de l’encourager à laisser la voiture conduire seule.
Il s’agit de comprendre les déterminants et indicateurs du comportement du conducteur puis du passaducteur dans ces contextes, afin de définir des préconisations quant au développement de systèmes intelligents adaptés aux besoins, attentes et contraintes du passaducteur, et de préconiser une interface communicative entre le système et l’humain accompagnant le passaducteur à refreiner ses comportements de reprise du volant.
Une thèse dédiée au projet
Doctorant en première année, Robin Cazes dédie son travail de thèse au projet NEEDED. Avec une licence en psychologie obtenue à Montréal et un master en sciences cognitives réalisé à l’Université Lumière Lyon 2, il a effectué ses deux stages de master dans le champ des véhicules autonomes.Avec une codirection de thèse assurée par Céline Lemercier (laboratoire CLLE) et Valérie Camps (IRIT-SMAC), son objectif est de favoriser la conception de systèmes intelligents et interactifs de conduite répondant à la double exigence sécurité/acceptabilité.
Tout l’enjeu de la thèse est donc, d’abord de caractériser les variations de styles de conduite (calme, prudent et agressif) d’un même individu en fonction de la pression temporelle exercée par le but de son déplacement ; d’apporter des préconisations à la conception d’un système informatique intelligent capable d’identifier chez le passaducteur une éventuelle prise de risque s’il reprend le contrôle de la conduite en cas de forte pression temporelle.
Il s’agira aussi de développer une interface de communication entre le système intelligent et le passaducteur favorisant l’acceptabilité du maintien de la conduite autonome même en situation de forte pression temporelle ; et finalement de comparer la velléité du passaducteur à reprendre la conduite manuelle en situation de pression temporelle forte avec un système de conduite standard et un système de conduite interactif et intelligent adapté à son profil et prenant en compte son emploi du temps.
Un projet aux partenariats forts
Le travail de thèse proposé fait partie de l’opération scientifique neOCampus qui est un des 5 projets du Campus Innovant, soutenus par l’Université Toulouse III Paul Sabatier. Dans ce cadre, l’Université en partenariat avec le Service de Gestion d’Exploitation, la SRI, Madeeli et le pôle AESE a initié en décembre 2017 le projet autOCampus dont l’objectif est de concevoir, un terrain d’expérimentation pour véhicules autonomes connectés. En fonction de la maturité de la plateforme d’expérimentation autOCampus, un des objectifs est de porter et tester ce système sur un véhicule en "situation réelle" et d’établir un partenariat avec des industriels.Au cœur de l’intelligence artificielle, la partie du projet qui concerne la coopération multi-agents permettant de détecter les émotions du conducteur est le fruit d’une étroite collaboration avec le laboratoire IRIT.