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Histoire de murs : quand la Préhistoire délivre ses messages !
Publié le 15 octobre 2019 – Mis à jour le 15 octobre 2019
Un nouveau numéro d’O’Delà du labo avec Camille Bourdier (Traces) qui travaille sur l’art pariétal paléolithique produit par les chasseurs cueilleurs du Sud-Ouest de la France, du Zimbabwe et d’Afrique du Sud.
Son terrain d’observation, ce sont les images réalisées dans les grottes et sur les parois rocheuses à l’air libre, à la Préhistoire. Son objectif : donner du sens à ces images en l’absence de textes signifiants.
Archéologue, Camille Bourdier, chercheuse et maîtresse de conférences à l’UT2J, travaille sur les cultures successives à l’origine de ces peintures rupestres. Nous avons l’image de sociétés très stables et inchangées depuis des millénaires, presque dénuées d’histoire. Une idée reçue car leurs images nous révèlent autant de ruptures et de filiations inattendues, un grand dynamisme de la création artistique entre tradition et innovation, probablement révélateur de changements au sein de ces sociétés.
Émerge alors une foule de questions insoupçonnées : existait-il des spécialisations entre les individus ? Des artistes ayant acquis un savoir-faire technique, et auxquels étaient transmis des conventions esthétiques ? Quels étaient les publics visés par ces images ? Dans quels lieux étaient réalisées ces images, et en association avec quelles activités, quelles sphères de la vie de ces populations ? Quels contextes pour quels usages ?Des questions somme toute très contemporaines et familières de notre société…
Et cela ne s’arrête pas là… « En dehors de l’apport scientifique » pur, l’apport des recherches de Camille Bourdier sont de deux types : économiques tout d’abord puisqu’elles visent à contribuer au développement touristique, en apportant de nouvelles connaissances en la matière et en les diffusant à travers divers media et actions pour toucher un public le plus large et éclectique possible.
« Nos recherches peuvent également contribuer à la conservation, notamment dans le projet que je coordonne au Zimbabwe pour la mise en valeur future de ces sites d’art rupestre au plus grand nombre. Un développement économique, touristique mais aussi social. Nous oeuvrons notamment à former des guides locaux au patrimoine archéologique et aux techniques de conservation », détaille-t-elle.
Dernier apport plus philosophique : la recherche d’universaux. Quels sont les points communs, quels sont les ponts entre eux et nous ? Nous qui sommes si loin mais si proches à la fois. Pourquoi les sociétés humaines d’hier et d’aujourd’hui ont-elles ce besoin impérieux de produire des images ? Comment l’iconographie intervient-elle dans nos vies sociales, dans nos rapports entre individus, entre groupes sociaux, entre cultures ? Une ambition pour la chercheuse désireuse de montrer notre altérité tout en mettant en valeur ce qui nous lie, faisant de nous une seule et belle humanité.
Finissons par un rêve. Celui d’avoir du son… « Je rêve d’entendre les langues, les chants et les instruments d’une Préhistoire hélas réduite au monde du silence. C’est ce qui me manque le plus. », confie dans un sourire Camille Bourdier.
Archéologue, Camille Bourdier, chercheuse et maîtresse de conférences à l’UT2J, travaille sur les cultures successives à l’origine de ces peintures rupestres. Nous avons l’image de sociétés très stables et inchangées depuis des millénaires, presque dénuées d’histoire. Une idée reçue car leurs images nous révèlent autant de ruptures et de filiations inattendues, un grand dynamisme de la création artistique entre tradition et innovation, probablement révélateur de changements au sein de ces sociétés.
Émerge alors une foule de questions insoupçonnées : existait-il des spécialisations entre les individus ? Des artistes ayant acquis un savoir-faire technique, et auxquels étaient transmis des conventions esthétiques ? Quels étaient les publics visés par ces images ? Dans quels lieux étaient réalisées ces images, et en association avec quelles activités, quelles sphères de la vie de ces populations ? Quels contextes pour quels usages ?Des questions somme toute très contemporaines et familières de notre société…
Et cela ne s’arrête pas là… « En dehors de l’apport scientifique » pur, l’apport des recherches de Camille Bourdier sont de deux types : économiques tout d’abord puisqu’elles visent à contribuer au développement touristique, en apportant de nouvelles connaissances en la matière et en les diffusant à travers divers media et actions pour toucher un public le plus large et éclectique possible.
« Nos recherches peuvent également contribuer à la conservation, notamment dans le projet que je coordonne au Zimbabwe pour la mise en valeur future de ces sites d’art rupestre au plus grand nombre. Un développement économique, touristique mais aussi social. Nous oeuvrons notamment à former des guides locaux au patrimoine archéologique et aux techniques de conservation », détaille-t-elle.
Dernier apport plus philosophique : la recherche d’universaux. Quels sont les points communs, quels sont les ponts entre eux et nous ? Nous qui sommes si loin mais si proches à la fois. Pourquoi les sociétés humaines d’hier et d’aujourd’hui ont-elles ce besoin impérieux de produire des images ? Comment l’iconographie intervient-elle dans nos vies sociales, dans nos rapports entre individus, entre groupes sociaux, entre cultures ? Une ambition pour la chercheuse désireuse de montrer notre altérité tout en mettant en valeur ce qui nous lie, faisant de nous une seule et belle humanité.
Finissons par un rêve. Celui d’avoir du son… « Je rêve d’entendre les langues, les chants et les instruments d’une Préhistoire hélas réduite au monde du silence. C’est ce qui me manque le plus. », confie dans un sourire Camille Bourdier.