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[Prix] Sandrine Costamagno (TRACES) Médaillée d’argent du CNRS !
Toutes nos félicitations ! Mais qu’est-ce que la médaille d’argent CNRS ? Qui est Sandrine Costamagno ? Et que fait-elle au juste ? La chercheuse nous explique tout !
Chaque année, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) attribue des médailles aux « talents » qui contribuent de manière exceptionnelle au dynamisme et à la renommée de l'institution et de la recherche française. La médaille d’argent distingue des chercheurs et des chercheuses reconnus sur le plan national et international, pour l'originalité, la qualité et l'importance de leurs travaux. Cette année, Sandrine Costamagno, directrice de recherche au laboratoire TRACES, a vu ses travaux d’archéozoologie récompensés.
Médaille d’argent pour parcours en or !
Sandrine Costamagno est une chercheuse passionnée qui explique avec enthousiasme son objet d’étude : les relations entre les humains et les animaux, en l’occurrence les grands mammifères, durant les temps préhistoriques du Paléolithique moyen et du Paléolithique récent, et plus spécifiquement dans la région du sud-ouest de la France. Elle confie avoir su très tôt qu’elle voulait devenir archéologue, passionnée qu’elle était par nos lointains ancêtres africains, les australopithèques. Ayant un profil plus « scientifique » que « littéraire », Sandrine Costamagno a donc débuté sa formation universitaire par des études en sciences de la Terre à Marseille, avant de lier ses connaissances à ses aspirations en rejoignant une formation en anthropologie et préhistoire, à l’université de Bordeaux 1 où elle a soutenu sa thèse en Préhistoire et Géologie du Quaternaire sur les stratégies de chasse à la fin du Paléolithique.
L’archéozoologie où comment faire « parler » les restes osseux
Sandrine Costamagno nous apprend que les chasseurs-cueilleurs se nourrissaient alors de rennes, de chevaux, de bisons ou encore d’antilopes saïga, petit ongulé qui vit encore actuellement dans les steppes sèches d’Asie centrale. Et c’est là que toutes les questions surgissent : comment chassaient-ils ? Avec quelles armes et selon quelles techniques ? Combien d’animaux étaient abattus au cours de ces chasses ? Avec quels objectifs ? A quelle(s) saison(s) ? Que consommaient-ils ? Avaient-ils des préférences gustatives ? des tabous alimentaires ? Récupéraient-ils les peaux ? De quelles façons et dans quel but ?…
Mais qui voit la médaille perçoit le travail… en équipe !
Des fouilles aux analyses en laboratoire, de la taphonomie (étude des processus du passage d’un organisme à l’état fossilisé) à l’ethnoarchéologie, de l’anatomie comparée à l’étude des traces, les recherches de Sandrine Costamagno font appel à un grand nombre de compétences et, lorsqu’elle présente son parcours et ses recherches, c’est sur le mode d’une succession de rencontres humaines, de travaux collectifs et de partage de connaissances.
Sandrine Costamagno précise que cette médaille d’argent récompense également notre université, qui lui donne les moyens matériels d’effectuer ses analyses mais aussi lui permet de transmettre sa discipline aux jeunes étudiant·e·s, le laboratoire TRACES et sa plateforme Archéosciences où se situe l’ostéothèque essentielle à toute étude archéozoologique, et l’ensemble de ses collègues qui enrichissent au quotidien sa réflexion par leurs compétences personnelles et la volonté commune d’une recherche collective et collaborative.