Fluo Party : retour sur l’atelier de création avec Troubleshop

L’atelier Troubleshop a posé ses valises à l’UT2J

L’atelier Troubleshop co-crée par Maud Cazaux et Renaud Héléna tente de renouveler, la représentation de la construction du genre et les questionnements autour de l’identité. Par le biais du vêtement, instrument performatif, l’objectif est d’expérimenter, oser, se trouver dans une créativité épanouie et déployée. La créativité du tissu, du matériau, des couleurs, des assemblages, joue le rôle d’un langage nouveau : se transformer, se chercher au travers de l’amusement et de la création personnelle.

Un atelier humain et engagé

Les étudiant·es de l’UT2J ont ainsi pu réaliser chacun un costume, qui a été ensuite proposé en exposition. Les étudiant·es ont ensuite récupéré leurs réalisations à la fin de cette dernière.

Interview avec Maud Cazaux et Renaud Héléna, les créateurs de l’atelier Troubleshop

Afin de présenter au mieux les différents enjeux et intérêts de cet atelier expérimental proposé récemment à l’UT2J, nous avons choisi d’interviewer Renaud Héléna et Maud Cazaux, qui présentent ici leur parcours et la naissance de Troubleshop.

En quelques mots, pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ?
 
Nous nous sommes rencontrés aux beaux-arts de Toulouse en 2006 et nous avons chacun depuis poursuivi une pratique artistique. Renaud travaille autour de l'installation, l'écriture et le jeu comme mode d'activation des œuvres. Maud pratique le dessin, la couture, la vidéo et la recherche sonore. Elle s’intéresse aux moments de suspensions dans l'image mettant en jeu les normes et les représentations qui traversent l'individu.

Comment avez-vous eu l'idée de cet atelier ?
 
On avait le désir commun en 2010 de participer aux UEEH, des rencontres LGBTQI, en proposant des ateliers créatifs. Troubleshop est né là-bas, et depuis on poursuit l'expérience, à Berlin en 2018 et ici à l'UT2J.
 
Pouvez-vous décrire l'objectif et le déroulement de votre atelier ?

On veut surtout proposer une approche concrète et intuitive aux questions théoriques autour de la déconstruction des normes liées au corps (genre, sexualité, beauté, validité...). Dans nos ateliers, il y a quelque chose de l'amusement et de l'expérimentation autour de la création de costumes, c'est à dire une transformation de soi. Dans le contexte des recherches universitaires de l'UT2J, il nous semblait important de se décaler d'une approche théorique qui domine le sujet et de plutôt passer par la pratique et ses possibles modalités. Par exemple, on propose des règles de jeu, des contraintes qui offrent un décalage par rapport aux attentes en termes de résultats, qualités ou compétences. On les amène à se déplacer dans une forme de recherche où l’on n’a pas forcément le contrôle sur le devenir de son image.
 
Comment celui-ci a-t-il été accueilli par les étudiants ? A-t-il plu ?
 
Au fur et à mesure des ateliers, nous avons observé comment les étudiants·es gagnent réellement en confiance et en liberté. Les retours positifs que l'on a eus étaient avant tout sur le plaisir de pouvoir créer sans jugement, l'approche ludique proposée et l'horizontalité entre nous et les participants·es.
 
Allez-vous, de nouveau, organiser un atelier à l'UT2J ?
 
À ce jour, ce n'est pas prévu, mais nous sommes ouverts à de futures propositions. Nous avons aussi envie de penser d'autres formats d'ateliers, avec pourquoi pas un défilé, il y a un riche potentiel dans différentes formes d'écriture de soi par le costume.
 
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